D'où vient l'hypnose Ericksonienne ?
L’hypnose Ericksonienne est issue de la pratique de Milton Erickson (1901-1980).
Milton Erickson, psychiatre américain, a consacré l’essentiel de sa carrière à l’étude scientifique de l’hypnose et à son utilisation en psychothérapie.
Il a obtenu d’excellents résultats thérapeutiques auprès de patients considérés comme impossibles à traiter par les méthodes classiques de l’époque.
Il a notamment élaboré l’auto-hypnose et le travail sur la douleur, souffrant lui même de poliomyélite.
L’hypnose Ericksonienne est un ensemble de techniques, de compétences et d’outils. Le thérapeute peut donc les utiliser pour se connecter à l’esprit inconscient de son patient (hypnose), ou le sien (auto-hypnose), dans le but d’un changement positif.
Quels en sont les principes ?
Pour Milton Erickson, l’inconscient est bon et se révèle d’une puissance bienveillante avec laquelle l’état hypnotique doit permettre de coopérer.
L’inconscient est capable de mobiliser des ressources intérieures, des potentialités susceptibles de conduire aux changements désirés.
Selon Milton Erickson, il n’est pas important que le thérapeute ou le patient comprenne comment les changements se produisent. Il est seulement important qu’ils se produisent.
Milton Erickson enseignait à ses étudiants le respect du patient : chaque personne est unique et il ne peut y avoir de normalisation des techniques d’hypnose ; il faut prendre en compte la personnalité du patient et respecter sa demande.
L'hypnose selon Milton Erickson
Son approche s’illustre par une citation lors d’une conférence que Milton Erickson donna à Seattle en 1965 :
« Vous ne contrôlez pas le comportement d’une quelconque autre personne. Vous apprenez à le connaître, vous aidez les patients en l’utilisant, vous aidez les patients en le dirigeant de telle façon qu’il rencontre leurs besoins; mais vous ne travaillez pas avec les patients pour atteindre vos propres buts. Le but est leur bien-être, et si vous réussissez à obtenir leur bien-être, vous touchez directement votre propre bien-être. »
Quelles sont les bases de l'hypnose Ericksonienne ?
L’hypnose Ericksonienne nécessite l’alliance de l’inconscient du patient. En conséquence, elle s’envisage avec son plein accord. C’est donc une technique qui se fait avec quelqu’un durant une psychothérapie. L’hypnose classique est au contraire une technique que l’on applique à quelqu’un, à l’aide de suggestions directes à tendance autoritaires pour stimuler un état déterminé en amont. Le champ d’application de l’hypnose Ericksonienne est large. De plus, elle suppose une bonne connaissance de la PNL dont elle fait son allié, en devient même le pilier. En effet, elle utilise les caractéristiques psychologiques du patient, sa conception du monde, son mode de perception.
Créer le lien entre le conscient et l’inconscient, c’est un état, un processus. L’hypnose Ericksonienne est quelque-chose que l’on fait avec quelqu’un, et non pas quelque-chose que l’on fait à quelqu’un.
L'hypnose Ericksonienne, comment ça marche ?
On peut dire que l’hypnose Ericksonienne s’applique à « détricoter » des programmes ou des croyances.
L’état hypnotique se situe entre veille et sommeil. Ainsi, Il abaisse le niveau de vigilance des résistances au changement.
C’est à l’aide de suggestions indirectes qui peuvent contourner les limitations acquises du patient, ou encore d’inductions, que le thérapeute guide le patient à la rencontre de sa profondeur.
Les résultats ne proviennent que des actions du patient lui même. Ainsi, les besoins du patients et la reconnaissance de ceux-ci se manifestent par un langage corporel mesurable :
- une posture,
- un timbre de la voix,
- une émotion,
- de la transpiration,
- ou encore la coloration de la peau …
Toutes ces manifestations sont autant d’indicateurs de ré-association du patient avec lui-même.
Souvent, il ressent de la chaleur, à l’image de l’énergie qui recule. Voici effectivement la signature de conflits internes qui se résolvent et permettent à des parts d’intégrer leur juste place.
En hypnose Ericksonienne, il n’est pas nécessaire de rendre conscient ce qui est inconscient. De même les mécanismes mentaux n’ont pas besoin d’être analysés par le patient. Nous pouvons parler de ré-organisation interne du patient par lui-même.